interview Crawling in Sludge
mai 2014
Chronique livrée en retard pour raisons chirurgicales, mais la voici enfin !

Donc, le mois dernier, je suis allée voir Crawling in Sludge, lors d'un apéro-concert. Musique et planche de charcuterie, excellente combo.

Ce n'était pas la 1ère fois que je les voyais, mais assister à un set de plus d'une demie-tonne de métal, ça fait toujours aussi bon effet ! Du lourd, quoi. Et là, je ne parle pas que de ces messieurs...
Dès le 1er titre, ça envoie du bois, et on sait d'emblée à quoi s'attendre. C'est stoner comme on aime, lancinant et insidieux, entraînant, les riffs sont placés judicieusement, la batterie nous baffe.
Et, comme ils me le confirmeront plus tard durant l'interview, le patois poitevin s'adapte parfaitement au genre. Ça coule comme la bonne gnôle à papy, sans accrocher. Alors oui, on pane rien, mais c'est pas grave.

Et on les sent à l'aise, les bougres. À l'aise avec l'environnement, avec le public, et surtout, et c'est bien là qu'on comprend qu'ils ne se connaissent pas d'avant-hier, ils sont en harmonie les uns avec les autres. Est-ce l'engouement de leur enregistrement d'album, ou la vieille habitude de jouer ensemble ? Je ne saurais le dire, mais ça fonctionne bien comme un vieux couple !

Alors non seulement, ils assurent pour leur set, me posent une entrevue cool et badine et me lâchent leur 1er album en cerise pour les chroniquer. Album que je ne saurais que trop vous conseiller en attendant le prochain bébé. Mes coups de coeur vont aux titres «Le pllat» (hyper péchu, des cordes bien bien lourdes), «L'oume den la tue-vers» (rythmes profonds, riffs à tendance abyssale) et la pépite «Prdéque megrasir» (guttural, plaquage de cordes à glacer l'alcool dans votre sang).
Tiens, ils seraient pas un peu fans de Crowbar, ces mecs-là ?!

Donc, en conclusion, du terroir, du bon son, et un je-ne-sais-quoi d'authenticité qui manque quelque fois chez les jeunes excités vingtenaires : Crawling in Sludge, reprenez-en, c'est bon comme du saucisson !
Retrouvez Crawling in Sludge :

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Vos impressions sur le set de ce soir ?
C'est notre 1ère fois au Zinc, c'était propre, on a eu un bon feeling sur les nouveaux morceaux. On aime s'évader dans notre musique et ce soir on a senti qu'on avait créé cette ambiance.

Vous enregistrez actuellement, mais tournez également pas mal, alors comment concilier vie professionnelle, vie privée et passion musicale visiblement chronophage?
Ça demande de l'organisation et beaucoup d'engueulades ! [rires]
En fait, tout se gère, tout se programme. On a un agenda à tenir, et quand c'est comme ça, sur des dates données pour des enregistrements par exemple, les contraintes de calendriers peuvent devenir une réelle source de motivation.

Votre album de 2011, « Tarzé a Crvéa » était en patois poitevin. Quelle fût l'essence de cette démarche ? Qu'en sera-t-il de prochain ? Jusqu'où pourrait aller votre régionalisme ?
Eh bien ça sera pareil pour le prochain !
Ceux d'entre nous qui ne parlaient pas ce patois on pris des cours, pendant deux ans. C'est culturel, notre moment de partage avec les gens de notre région. On avait envie de se rapprocher de ceux qui nous entourent.
Musicalement, on a trouvé que le patois chanté collait très bien à notre style et ça a fait partie de notre désir de nous démarquer
(ndlr : c'est réussi, je ne connais pas d'autres groupes de métal qui chantent en patois poitevin !)

Pour vous suivre sur facebook, je constate que vous n'avez pas la langue dans la poche et que la page du groupe ne sert pas uniquement à promouvoir votre musique. Ne craignez vous pas que ça nuise à votre image ? Où cette liberté de parole fait-elle partie intégrante de ce que vous êtes ?
Oui, il y a même eu des insultes...
Il n'y a pas de liberté de paroles sur facebook, et c'est super énervant !
Du coup, on a arrêté. On ne publie plus que de la promo du groupe, ça évite les conflits.


Et mis à part facebook, dans votre promotion, comment utilisez vous les médias actuels?
À part faceook, les flyers et les affiches de concert, rien.
Faudrait qu'on s'y mette, tiens !


Vous connaissez sans doute le Hellfest (enfin j'espère !), comptez-vous y aller cette année ?
Peut-être sur une journée, c'est assez cher. (ndlr : tout est sold out) Mais ça reste une super festival, qui a vraiment le mérite d'exister !

Donc le Hellfest, c'est acquis, mais connaissez vous le Hellfest Cult ? Que pensez vous d'une telle initiative ?
Ah oui, c'est une bonne chose pour le métal ! Mais faudrait pas qu'il y ait trop de monde, pas un truc trop gros quoi !

Pour finir, un message pour les Cultistes ?
Merci de ce que vous faites, pour promouvoir cette musique, par vos tenues, des chroniques, des webzines, qui aident à faire connaître des groupes, c'est cool !


Dobey (batterie), D Dave (basse), Kirseth (Hellfest Cult), Pierre (guitare), Tchootch (guitare), Baloo (chant)