interview Praetorian
février 2014
Bon, honnêtement, moi, le punch metal, c'est pas trop ma came à la base. En plus, ça fait cocktail, leur truc. Voilà en gros ce que je me disais en descendant les 850 marches qui mènent à l'espace musique du bar. Oui, bon, il ne doit pas y en avoir plus de 15 en réalité, mais c'est vraiment l'impression que donne l'interminable colimaçon.

Mais voilà qu'arrivée en bas, les Praetorian m'ont mis une claque et fait très très rapidement changer d'avis : à peine commencé, le son est là, la salle (la cave, devrais-je dire) est chaude et les zikos sont immergés dans leurs créations.

Les frangins Amaury et Cédric (l'un à la batterie, l'autre à la guitare), ne font qu'un avec leur instrument, et frisent la transe par moments. Thomas, au chant, emmène son audience, notamment lors des titres "La face cachée" et "Praetorian". Quant à Pierrick, il semble tellement bien intégré à l'ensemble qu'on a du mal à croire qu'il ne fait partie du line-up actuel que depuis 6 mois.

Les textes ont du sens, même hurlés. Les riffs et les rythmes sont puissants. C'est simple, le temps a passé bien trop vite à mon goût. "Quoi ? C'est déjà fini ? Oh non, déconnez pas les mecs, revenez !"

Et c'est très disponibles, remis de leurs efforts et pas du tout prise de tête que je retrouve les Praetorian au complet autour d'un verre. Malgré le bruit ambiant totalement en notre défaveur, (balance avant le set de Beyond the Styx, musique à donf et cris avinés des personnes présentes), les sympathiques bordelais se sont joyeusement prêté au jeu des questions. Et bien qu'ayant l'impression par moments de leur passer un savon, tellement je leur hurlais dessus pour me faire comprendre, j'ai passé un excellent moment en leur compagnie. Mes cordes vocales, un peu moins.
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Kirseth : Alors, votre ressenti sur le set de ce soir, à chaud ?
Praetorian : Plutôt bon, on a senti une bonne énergie ! Et bon son de notre côté, c'était cool.
(ndlr : un nouvel ingé du son officiait ce soir-là au Zinc, et pour y avoir assisté à d'autres concerts, on a nettement et positivement senti la différence)


K : Comment en êtes-vous venus au métal ?
P : C'est plutôt le métal qui est venu à nous ! On a commencé avec ce genre de musique vers 14-15 ans, avec des groupes comme Slayer, Sepultura, puis avec l'émission "best of Thrash" à la fin des 90's. Et d'autres influences, comme Nirvana, Machine Head, Pink, Korn, Lofofora... Et Rammstein. [rires] On en voulait toujours plus, toujours plus fort.


K : Je constate après presque 15 ans de vie en Île-de-France que la province n'a rien à envier à Paname concernant le métal. Proportionnellement, on peut même dire qu'il y a une émulation bien plus grande pour ce style de musique hors capitale. Avez-vous une explication à ça ?
P : Les réseaux sociaux jouent un rôle, mais aussi le bouche à oreille. Le fait aussi qu'en province tout se fait à échelle plus humaine, tout est plus accessible. Et puis, on est écouté par des passionnés.


K : Comment, en 2014, les groupes de musiques extrêmes se font-ils connaître ? Les différents supports média sont-ils une réelle aide promotionnelle, ou est-ce la bonne vieille recette du live qui fonctionne finalement le mieux ?
P: Idéalement, c'est comme ça que ça devrait se passer, les concerts devraient suffire ; mais malheureusement, les gens sont de moins en moins curieux, et ne se déplacent plus aussi spontanément. Donc, oui, du coup, c'est certain que les média, les réseaux sont un bon outil de communication, pour permettre à un large public de découvrir notre musique.


K : Justement, en parlant de live, des tournées de prévues ?
P : On a encore quelques dates après ce soir mais après, surtout, on entre en studio.


K : ...ah cool ! Un album va sortir quand alors ?
P : Fin d'année, normalement, si tout va bien [re-rires]


K : Et quand vous vous produisez en live, préférez-vous un set tout seul (ou a deux groupes, comme ce soir)... ou bien carrément un festival ?
P : [tous d'une seul voix] Ah non tout seul, c'est naze, ah non, surtout pas ! Les festivals, on a pas vraiment eu l'occason d'en faire. Nous, on aime bien tourner à deux ou trois groupes. Il y a des échanges, de l'entraide. Comme ce soir, on se prête du matos avec Beyond the Styx, ça allège la logistique, et c'est plus cool comme ça, on se prend pas la tête.


K : Le Mfest, près de Tours, vous connaissez ?
P : Oui, de nom. C'est le genre de festival qu'on aime bien ; et où on aimerait bien se produire d'ailleurs.
(à bon entendeur - ndlr)


K : Votre avis et votre vision du Hellfest ?
P : Au Hellfest, il y a tout. Du son énorme. Pas besoin d'en dire plus.
(quand je vous dis qu'ils sont bien, ces gars-là - ndlr)


K : Il y a un concours de jeunes talents qui pourront se produire au Metal Corner au Hellfest, et qui auront leur place au Fest édition 2015. En avez-vous entendu parler ?
P : Ah non, pas du tout. Ceci dit, jouer au Metal Corner, c'est sympa, mais c'est super dur d'être sélectionné. Et d'un point de vue technique, les conditions sont assez difficiles.


K : Et alors, le Hellfest Cult, vous connaissiez, vous en aviez entendu parler ?
(ndlr : je leur avais juste fait un rapide topo en me présentant avant l'interview)
P : Bah non, on était pas au courant. Ah mais c'est cool ça ! Longue Vie à vous !
Pierrick (avec son magnifique tish HF crew) : Eh mais il m'a rien dit Alexxx, je vais l'appeler après et je vais l'engueuler, le salaud !!



K : Pour finir, un p'tit mot pour les cultistes ?
P : On adorerait fouler les planches du Hellfest, pour que vous puissiez tous nous écouter !


K : Bon, on boit un coup et on va écouter Beyond the Styx ?
P : Allez !

Kirseth (Hellfest Cult), Vince (aide précieuse :]), Thomas (chant), Amaury (batterie), Pierrick (basse), Cédric (guitare)