interview Cub3
octobre 2014
J'en ai de la chance : j'ai vu Cub3 deux fois en 8 jours ! Et Cub3, en un mot, ça déchire sa maman (oui oui, je sais ça fait quatre, pinaillez pas).
Avec un line-up tout frais, puisque le chanteur a intégré la formation cette année, on aurait pu se dire que ça le ferait pas. Et pourtant si, ça le fait.
Leur album, Identité, en plus d'avoir une bien jolie pochette, s'avère être dès la 1ère écoute un bijou musical. De prime abord, il semble «juste» ultra précis et très technique (ce qui, avouons-le, n'est pas si mal finalement). Mais, en creusant un peu cette technicité et cette homogénéité, on y découvre bien plus : les riffs de guitare t'arrachent la peau, la basse te laboure les tripes, lancinante, un peu comme une péritonite métallique, mais en mieux. La batterie est présente, martelante, mais sans toutefois occulter le reste. Le chant est furieux, écorché vif. Comme le diraient Stupeflip, "ça t'agrippe, ça t'attrape et ça fait pas d'sentiment".
Et finalement, les seules fois où les morceaux nous laissent un peu de répit, c'est pour se rendre compte qu'au titre suivant, on t'enterre un peu plus dans la darkitude.
Bref, c'est lourd, c'est brutal, c'est oppressant, c'est beau.
J'ai écouté l'album, et puis je l'ai réécouté une seconde fois. Et là, retombant sur «Ces morts qui marchent», je l'ai écouté encore et encore et encore. Ce titre est tout simplement une pépite dans une pépite. C'est, pour faire court, tout ce qu'on peut attendre d'un titre quand on aime les musiques extrêmes. Clairement, ce titre, je le classe dans les meilleurs morceaux métal (ouais, je suis comme ça, je fais des classements dans ma tête et je les partage qu'à moitié). Bon, le plus simple, finalement, car les adjectifs vont finir par me manquer, c'est que vous l'écoutiez juste ICI.
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Kirseth : Salut les gars, alors les Expressifs (événement culturel local, ndlr), c'est cool ? Comment s'est passé votre set ?
Cub3 : Une super ambiance ce soir et un super son ! Bon comme d'habitude, on voit des trucs bien, mais aussi ce qui n'a pas été... on est beaucoup dans l'autocritique, un peu trop même parfois. [rires]

K : Parlez-moi un peu de votre bébé, Identité.
C : Après une démo en 2009, plusieurs maquettes et beaucoup de travail, on a finalement sorti l'album ! Ensuite, les choses se sont un peu bousculées, notre guitariste est parti pour des raisons personnelles, puis il y a eu l'arrivée de Kevin, qui a vite trouvé ses marques.
Par la suite, on a individualisé les tâches pour arriver à quelque chose de précis.


K : Vos textes ne sont pas qu'un alibi servant à égayer la musique. Qui écrit, quelles sont les inspirations ?
C : C'est un travail collectif. On écrit un peu chacun de notre côté sur un thème choisi. Ce sont des univers fictifs, avec quelques impressions de notre quotidien. Rammstein nous ont aussi beaucoup inspiré, non pas par le contenu de leurs textes, mais par leur manière de poser des phrases très allégoriques dans leurs textes. Et puis, il y a aussi la pression de la langue française : on peut pas écrire n'importe quoi en se disant «pas grave, personne ne comprendra !». [rires] Du coup, on s'applique !

K : Là, vous terminez la tournée qui a suivi la sortie d'Identité. Quels sont les projets à venir ?
C : Un clip pour l'été 2015 !

K : Kevin, toi qui est arrivé le dernier, l'intégration s'est bien passée ?
Kevin : Mais oui, super bien ! Avec Fabien (Deveaux, à la batterie, ndlr), on devait se voir au départ juste pour faire un concert, et puis on a beaucoup parlé, et puis j'ai bien accroché ! J'aime l'honnêteté de ces gars !
Fabien : En fait, tout s'est bien orchestré, Kevin est arrivé à un moment où on cherchait à tout réarranger, il est arrivé au bon moment pour intégrer son chant.


K : Parlons festiv' ! Votre avis sur le Hellfest ?
C : Bah c'est cher ! (ça va devenir un leitmotiv, ça, tiens. ndlr). On trouve que les affiches sont un peu vieillottes, toujours les mêmes dinosaures... On aimerait y voir plus de groupes récents, du sang neuf. Mais ça reste un truc énorme, et c'est surtout dingue d'avoir réussi à faire durer un truc comme ça sur une décennie en France.

K : Quelle serait pour vous la Mainstage idéale ?
C : Killswitch Engage, Tool, Deftones, Meshugghah, Gojira, Rammstein, Klone et Hacride !

K : Enfin, pour finir, le morceau de musique qui vous définirait tous c'est ?...
C : ... c'est Strive Ever To More, d'Hacride !

Kevin (chant), Fabien (batterie), Kirseth (Hellfest Cult), Mathieu (guitare), P.J. (basse)

Cub3 en live dans un décor très dark !