Klone
avril 2015
avril 2015
Les gars de Klone sont sympa : ils ont fait leur release set à Poitiers, et nous avons donc eu la primeur du live présentant leur nouvel album «Here comes the Sun». Les fans de vieille brit-pop seront déçus, malgré le titre, leur musique n'a rien à voir avec le morceau éponyme des Beatles.
Néanmoins, un net virage stylistique s'est amorcé ici. En avaient-ils assez d'être comparé à Tool, finalement ? Depuis leur formation au siècle dernier, les poitevins nous avaient habitué à une musique bien plus métal. Alors oui, les mélomanes avertis nous diraient qu'on aurait pu le voir venir, ce virage. Car bien qu'ayant eu une quasi-totale constance sur leur line-up, leur technicité et leur signature, Klone a su au fil des années disséminer de subtils indices musicaux sur leurs précédents albums, nous laissant ainsi entrevoir qu'il ne s'en cantonneraient pas à ce qu'il savaient (si bien) faire.
Nous voilà donc dans un aboutissement de musique progressive, le summum de l'ambient.
Je soupçonne d'ailleurs cet album d'être une catharsis pour leurs créateurs, tant on est dans cet esprit d'épuration. Ici, point de ténèbres, voici l'illumination. Les lignes de batterie (et de basse) s'envolent, lors de titres comme «The drifter» et «Fog».
Dans ce voyage éthéré et solaire, Yann Lignier au chant, en totale symbiose avec les instruments, est habité, clair, avec de légères cassures qui parfois (je dis bien parfois) évoquent l'écorché qu'était Kobain...
Les rythmes tantôt groovy (Gone up in flames, par exemple, où, pour être honnête, je me suis vu, l'espace d'un instant, catapultée sur un album de Police), tantôt lourds tels une réminiscence mélancolique, nous démontrent l'audace des musiciens. Sur un titre comme «The last experience», qui est définitivement mon préféré, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à un groupe comme Isis, c'est quand même pas rien.
En conclusion, j'ai apprécié le live set, car ils valent le détour et si vous voulez vous aussi vous faire une idée de ce qui vous attends, écoutez-le ICI, et ensuite, achetez-le, partagez-le ! Ou allez les voir en live, la tonne de dates prévues se trouve sur le site !
Mais cet album si propre, si détaillé, si mélodique, si émotionnel se prête à mon goût plus à une écoute en solo, au casque, sur un canap' et avec un verre de bon cognac !
Néanmoins, un net virage stylistique s'est amorcé ici. En avaient-ils assez d'être comparé à Tool, finalement ? Depuis leur formation au siècle dernier, les poitevins nous avaient habitué à une musique bien plus métal. Alors oui, les mélomanes avertis nous diraient qu'on aurait pu le voir venir, ce virage. Car bien qu'ayant eu une quasi-totale constance sur leur line-up, leur technicité et leur signature, Klone a su au fil des années disséminer de subtils indices musicaux sur leurs précédents albums, nous laissant ainsi entrevoir qu'il ne s'en cantonneraient pas à ce qu'il savaient (si bien) faire.
Nous voilà donc dans un aboutissement de musique progressive, le summum de l'ambient.
Je soupçonne d'ailleurs cet album d'être une catharsis pour leurs créateurs, tant on est dans cet esprit d'épuration. Ici, point de ténèbres, voici l'illumination. Les lignes de batterie (et de basse) s'envolent, lors de titres comme «The drifter» et «Fog».
Dans ce voyage éthéré et solaire, Yann Lignier au chant, en totale symbiose avec les instruments, est habité, clair, avec de légères cassures qui parfois (je dis bien parfois) évoquent l'écorché qu'était Kobain...
Les rythmes tantôt groovy (Gone up in flames, par exemple, où, pour être honnête, je me suis vu, l'espace d'un instant, catapultée sur un album de Police), tantôt lourds tels une réminiscence mélancolique, nous démontrent l'audace des musiciens. Sur un titre comme «The last experience», qui est définitivement mon préféré, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à un groupe comme Isis, c'est quand même pas rien.
En conclusion, j'ai apprécié le live set, car ils valent le détour et si vous voulez vous aussi vous faire une idée de ce qui vous attends, écoutez-le ICI, et ensuite, achetez-le, partagez-le ! Ou allez les voir en live, la tonne de dates prévues se trouve sur le site !
Mais cet album si propre, si détaillé, si mélodique, si émotionnel se prête à mon goût plus à une écoute en solo, au casque, sur un canap' et avec un verre de bon cognac !
Klone au Room Club (Poitiers)
